Le SNJ apporte tout son soutien à ses collègues ciblés par l’extrême droite
Alors que le second tour des législatives approche, deux candidats ont franchi la ligne rouge cette semaine en s’en prenant à nos collègues Stéphanie Gasiglia et Michael Zoltobroda.
Éric Ciotti et Frédéric Boccaletti ont non seulement porté atteinte à la liberté de la presse mais leur comportement inacceptable touche à la dignité et l’intégrité de deux membres de la rédaction. A travers ces deux reporters, ce sont nos trois titres qui sont ainsi visés. Une preuve supplémentaire de l’escalade violente et intolérante qui marque cette campagne électorale aux enjeux cruciaux.
Cet épisode navrant ne doit pas rester impuni. Le SNJ apporte tout son soutien à nos collègues en étant à leurs côtés s’ils le souhaitent pour la suite.
La direction de la rédaction à réagi rapidement dans un mail. C’est un geste interne important cependant il doit se prolonger à l’extérieur, dans nos colonnes et sur la place publique. Trop longtemps, certains élus ont cru être en terrain conquis en considérant les journalistes comme des relais de communication. Rappeler l’indépendance de nos titres et des équipes rédactionnelles qui les composent est plus que jamais un devoir en ne cédant rien aux pressions, menaces et intimidations, d’où qu’elles viennent.
Avec un Rassemblement national, dont l'histoire a montré, depuis la naissance du FN, qu’il ne respecte pas la presse, la main ne doit pas trembler. Son poids croissant dans la région, avec ses ralliés récents, s’avère un vrai danger pour la démocratie et le contre pouvoir légitime d’une information libre et pluraliste.
Jamais l’extrême droite ne mettra au pas les journalistes de ce pays. Derrière la vitrine repeinte à la va-vite pour essayer de se composer une respectabilité, le RN et ses affidés démontrent, s'il en était besoin, que cette manœuvre est une illusion. Aussi dangereuse que fourbe, méritant une réaction à la hauteur, ici comme ailleurs. Nous n’allons pas travailler sous le diktat de petits dictateurs qui prétendent incarner la République en bafouant la devise inscrite au fronton des mairies.